Une centaine de créateurs locaux réunis en un seul lieu à Huy
Voici 15 ans, Sarah Gérome a sauté le pas et s’est lancée dans l’entrepreneuriat avec la volonté de mettre en avant le travail des créateurs à Huy. « Chez Il était une fée, on récolte ce que les talents sèment. » Pari réussi. Ils sont plus d’une centaine à y exposer et vendre leurs créations.
« L’idée était de créer un univers plutôt qu’un magasin avec les créations des autres », explique Sarah Gérome. Et côté univers, le sien est résolument poétique. Il suffit de jeter un coup d’œil à la vitrine d’Il était une fée pour le comprendre. Nichée dans le centre de Huy, rue Griange, la boutique a des airs de caverne d’Ali Baba.
Des créations artisanales uniques pour tous les goûts
Des bijoux en veux-tu en voilà, des vêtements éthiques, des accessoires, plein d’objets déco… C’est un peu le bazar dans la boutique de Sarah. Mais attention ! Un charmant bazar. Chaque objet a été choisi avec soin et rien ne se trouve là par hasard. Chez Il était une fée, tout est minutieusement sélectionné avec pour fil conducteur la fantaisie de la patronne. « Ma sélection est unique puisqu’elle puise son inspiration dans mes coups de cœur. Le fil conducteur de mon univers est coloré, éthique, ludique et poétique. Il faut que ce soit de beaux matériaux, un travail rémunéré de façon éthique et que ça me plaise. »
De l’enseignement à l’entrepreneuriat : la passion de Sarah pour l’artisanat
Tout a commencé en 2010, quand la Liégeoise, originaire de Flémalle, a décidé de quitter le monde de l’enseignement pour celui de l’entrepreneuriat. « J’ai été enseignante en maternelle pendant 15 ans. J’étais déjà dans une logique de création avec les élèves de ma classe. Tous les ans, avec des amies, on faisait un marché de Noël avec nos créations. Alors, quand j’ai créé Il était une fée, j’ai décidé d’y insuffler une authenticité et une éthique loin des diktats de la surconsommation. »
Au départ, Sarah proposait surtout de la déco et des bijoux. « L’étage était consacré aux ateliers que des artisans organisaient. » Puis, au fil des demandes des clients, l’offre s’est développée et les créations ont également envahi l’étage pour le plus grand plaisir des clients.
Au milieu des bijoux, badges, porcelaines, cadres et autres carnets, quelques gros mots en fluo. « C’est fun de porter fièrement un peu de grossièreté légère », sourit la commerçante.
Et les objets les plus convoités de la boutique ? « Les boucles d’oreilles. Ça reste une énigme. C’est ce qui part le plus vite. C’est souvent dans les bijoux qu’on regarde pour un petit cadeau, et le turn-over se fait régulièrement dans les boucles d’oreilles. Le budget moyen, c’est 20-25 €. » Et attention, là encore, pas question de vendre n’importe quoi. « J’ai un énorme meuble à tiroirs, 30 au total. Dans chacun d’eux, il y a les boucles d’oreilles d’une créatrice différente. Il y en a pour tous les budgets et tous les styles. Les clientes adorent aller fouiller dans les tiroirs. »
Un lieu de passion et de créativité locale à soutenir
Presque 15 ans après avoir démarré son aventure entrepreneuriale, Sarah Gérome ne regrette rien. « Je suis toujours aussi passionnée, sinon je ne serais plus là. Ce n’est pas toujours facile, et la situation des petits indépendants reste fragile, je trouve. »
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